L’âme et l’esprit
- Dieu est l’intelligence suprême, cause première de toutes choses. Dieu est éternel, unique, immatériel, immuable, tout-puissant, souverainement juste et bon. Il doit être infini dans toutes ses perfections, car si l’on supposait un seul de ses attributs imparfaits, il ne serait plus Dieu.
- Dieu a créé la matière qui constitue les mondes ; il a aussi créé des êtres intelligents que nous nommons Esprits, chargés d’administrer les mondes matériels d’après les lois immuables de la création, et qui sont perfectibles par leur nature. En se perfectionnant, ils se rapprochent de la Divinité.
- L’Esprit, proprement dit, est le principe intelligent ; sa nature intime nous est inconnue ; pour nous il est immatériel, parce qu’il n’a aucune analogie avec ce que nous appelons matière.
- Les Esprits sont des êtres individuels ; ils ont une enveloppe éthérée, impondérable, appelée périsprit, sorte de corps fluidique, type de la forme humaine. Ils peuplent les espaces, qu’ils parcourent avec la rapidité de l’éclair, et constituent le monde invisible.
- L’origine et le mode de création des Esprits nous sont inconnus ; nous savons seulement qu’ils sont créés simples et ignorants, c’est-à-dire sans science et sans connaissance du bien et du mal, mais avec une égale aptitude pour tout, car Dieu, dans sa justice, ne pouvait affranchir les uns du travail qu’il aurait imposé aux autres pour arriver à la perfection. Dans le principe, ils sont dans une sorte d’enfance sans volonté propre, et sans conscience parfaite de leur existence.
- Le libre arbitre se développant chez les Esprits en même temps que les idées, Dieu leur dit : « Vous pouvez tous prétendre au bonheur suprême, lorsque vous aurez acquis les connaissances qui vous manquent et accompli la tâche que je vous impose. Travaillez donc à votre avancement ; voilà le but : vous l’atteindrez en suivant les lois que j’ai gravées dans votre conscience. » En conséquence de leur libre arbitre, les uns prennent la route la plus courte, qui est celle du bien, les autres la plus longue, qui est celle du mal.
- Dieu n’a point créé le mal ; il a établi des lois, et ces lois sont toujours bonnes, parce qu’il est souverainement bon ; celui qui les observerait fidèlement serait parfaitement heureux; mais les Esprits, ayant leur libre arbitre, ne les ont pas toujours observées, et le mal est résulté pour eux de leur désobéissance. On peut donc dire que le bien est tout ce qui est conforme à la loi de Dieu et le mal tout ce qui est contraire à cette même loi.
- Pour concourir, comme agents de la puissance divine, à l’œuvre des mondes matériels, les Esprits revêtent temporairement un corps matériel. Par le travail que nécessite leur existence corporelle, ils perfectionnent leur intelligence et acquièrent, en observant la loi de Dieu, les mérites qui doivent les conduire au bonheur éternel.
- L’incarnation n’a point été imposée à l’Esprit, dans le principe, comme une punition ; elle est nécessaire à son développement et à l’accomplissement des œuvres de Dieu, et tous doivent la subir, qu’ils prennent la route du bien ou celle du mal ; seulement ceux qui suivent la route du bien, avançant plus vite, sont moins longs à parvenir au but et y arrivent dans des conditions moins pénibles.
- Les Esprits incarnés constituent l’humanité, qui n’est point circonscrite à la Terre, mais qui peuple tous les mondes disséminés dans l’espace.
- L’âme de l’homme est un Esprit incarné. Pour le seconder dans l’accomplissement de sa tâche, Dieu lui a donné, comme auxiliaires, les animaux qui lui sont soumis et dont l’intelligence et le caractère sont proportionnés à ses besoins.
- Le perfectionnement de l’Esprit est le fruit de son propre travail ; ne pouvant, dans une seule existence corporelle, acquérir toutes les qualités morales et intellectuelles qui doivent le conduire au but il y arrive par une succession d’existences à chacune desquelles il fait quelques pas en avant dans la voie du progrès.
- A chaque existence corporelle l’Esprit doit fournir une tâche proportionnée à son développement ; plus elle est rude et laborieuse, plus il a de mérite à l’accomplir. Chaque existence est ainsi une épreuve qui le rapproche du but. Le nombre de ses existences est indéterminé. Il dépend de la volonté de l’Esprit de l’abréger en travaillant activement à son perfectionnement moral ; de même qu’il dépend de la volonté de l’ouvrier qui doit fournir un travail d’abréger le nombre de jours qu il emploie à le faire.
- Lorsqu’une existence a été mal employée, elle est sans profit pour l’Esprit qui doit la recommencer dans des conditions plus ou moins pénibles en raison de sa négligence et de son mauvais vouloir, c’est ainsi que, dans la vie, on peut être astreint à faire le lendemain ce qu’on n’a pas fait la veille, ou à refaire ce qu’on a mal fait.
- La vie spirituelle est la vie normale de l’Esprit elle est éternelle ; la vie corporelle est transitoire et passagère : ce n’est qu’un instant dans l’éternité.
- Dans l’intervalle de ses existences corporelles, l’Esprit est errant. L’erraticité n’a pas de durée déterminée ; dans cet état, l’esprit est heureux ou malheureux, selon le bon ou le mauvais emploi qu’il a fait de sa dernière existence ; il étudie les causes qui ont hâté ou retardé son avancement ; il prend les résolutions qu’il cherchera à mettre en pratique dans sa prochaine incarnation et choisit lui-même les épreuves qu’il croit les plus propres à son avancement ; mais quelquefois il se trompe, ou succombe en ne tenant pas comme homme les résolutions qu’il a prises comme Esprit.
- L’Esprit coupable est puni par les souffrances morales dans le monde des Esprits, et par les peines physiques dans la vie corporelle. Ses afflictions sont la conséquence de ses fautes, c’est-à-dire de son infraction à la loi de Dieu ; de sorte qu’ils sont à la fois une expiation du passé et une épreuve pour l’avenir : c’est ainsi que l’orgueilleux peut avoir une existence d’humiliation, le tyran une de servitude, le mauvais riche une de misère.
- Il y a des mondes appropriés aux différents degrés d’avancement des Esprits, et où l’existence corporelle se trouve dans des conditions très différentes. Moins l’Esprit est avancé, plus les corps qu’il revêt sont lourds et matériels ; à mesure qu’il se purifie, il passe dans des mondes supérieurs moralement et physiquement. La Terre n’est ni le premier ni le dernier, mais un des plus arriérés. 19. Les Esprits coupables sont incarnés dans les mondes les moins avancés, où ils expient leurs fautes par les tribulations de la vie matérielle. Ces mondes sont pour eux de véritables purgatoires, mais d’où il dépend d’eux de sortir en travaillant à leur avancement moral. La Terre est un de ces mondes.
- Les Esprits coupables sont incarnés dans les mondes les moins avancés, où ils expient leurs fautes par les tribulations de la vie matérielle. Ces mondes sont pour eux de véritables purgatoires, mais d’où il dépend d’eux de sortir en travaillant à leur avancement moral. La Terre est un de ces mondes.
- Dieu, étant souverainement juste et bon, ne condamne pas ses créatures à des châtiments perpétuels pour les fautes temporaires ; il leur offre en tout temps des moyens de progresser et de réparer le mal qu’elles ont pu faire. Dieu pardonne, mais il exige le repentir, la réparation et le retour au bien ; de sorte que la durée du châtiment est proportionnée à la persistance de l’Esprit dans le mal ; que, par conséquent, le châtiment serait éternel pour celui qui resterait éternellement dans la mauvaise voie ; mais, dès qu’une lueur de repentir entre dans le cœur du coupable, Dieu étend sur lui sa miséricorde. L’éternité des peines doit aussi s’entendre dans le sens relatif, et non dans le sens absolu.
- Les Esprits, en s’incarnant, apportent avec eux ce qu’ils ont acquis dans leurs existences précédentes ; c’est la raison pour laquelle les hommes montrent instinctivement des aptitudes spéciales, des penchants bons ou mauvais qui semblent innés en eux. Les mauvais penchants naturels sont les restes des imperfections de l’Esprit, et dont il ne s’est pas entièrement dépouillé ; ce sont aussi les indices des fautes qu’il a commises, et le véritable péché originel. A chaque existence il doit se laver de quelques impuretés.
- L’oubli des existences antérieures est un bienfait de Dieu qui, dans sa bonté, a voulu épargner à l’homme des souvenirs le plus souvent pénibles. A chaque nouvelle existence, l’homme est ce qu’il s’est fait lui-même ; c’est pour lui un nouveau point de départ, il connaît ses défauts actuels ; il sait que ces défauts sont la suite de ceux qu’il avait ; il en conclut le mal qu’il a pu commettre, et cela lui suffit pour travailler à se corriger. S’il avait autrefois des défauts qu’il n’a plus, il n’a pas à s’en préoccuper ; il a assez de ses imperfections présentes.
- Si l’âme n’a pas déjà vécu, c’est qu’elle est créée en même temps que le corps ; dans cette supposition, elle ne peut avoir aucun rapport avec celles qui l’ont précédée. On se demande alors comment Dieu, qui est souverainement juste et bon, peut l’avoir rendue responsable de la faute du père du genre humain, en l’entachant d’un péché originel, qu’elle n’a pas commis. En disant, au contraire, qu’elle apporte en renaissant le germe des imperfections de ses existences antérieures ; qu’elle subit dans l’existence actuelle les conséquences de ses fautes passées, on donne du péché originel une explication logique que chacun peut comprendre et admettre, parce que l’âme n’est responsable que de ses propres œuvres.
- La diversité des aptitudes innées, morales et intellectuelles, est la preuve que l’âme a déjà vécu ; si elle avait été créée en même temps que le corps actuel, il ne serait pas selon la bonté de Dieu d’avoir fait les unes plus avancées que les autres. Pourquoi des sauvages et des hommes civilisés, des bons et des méchants, des sots et des gens d’esprit ? En disant que les uns ont plus vécu que les autres et ont plus acquis, tout s’explique.
- Si l’existence actuelle était unique et devait seule décider de l’avenir de l’âme pour l’éternité, quel serait le sort des enfants qui meurent en bas-âge ? N’ayant fait ni bien ni mal, ils ne méritent ni récompenses ni punitions. Selon la parole du Christ, chacun étant récompensé selon ses œuvres, ils n’ont pas droit au parfait bonheur des anges, ni mérité d’en être privés. Dites qu’ils pourront, dans une autre existence, accomplir ce qu’ils n’ont pu faire dans celle qui a été abrégée, et il n’y a plus d’exceptions.
- Par le même motif, quel serait le sort des crétins et des idiots ? N’ayant aucune conscience du bien et du mal, ils n’ont aucune responsabilité de leurs actes. Dieu serait-il juste et bon d’avoir créé des âmes stupides pour les vouer à une existence misérable et sans compensation ? Admettez, au contraire, que l’âme du crétin et de l’idiot est un Esprit en punition dans un corps impropre à rendre sa pensée, où il est comme un homme fort emprisonné par des liens, et vous n’aurez plus rien qui ne soit conforme à la justice de Dieu.
- Dans ses incarnations successives, l’Esprit, s’étant peu à peu dépouillé de ses impuretés et perfectionné par le travail, arrive au terme de ses existences corporelles ; il appartient alors à l’ordre des purs Esprits ou des anges, et jouit à la fois de la vie complète de Dieu et d’un bonheur sans mélange pour l’éternité.
- Les hommes étant en expiation sur la terre, Dieu, en bon père, ne les a pas livrés à eux-mêmes sans guides. Ils ont d’abord leurs Esprits protecteurs ou anges gardiens, qui veillent sur eux et s’efforcent de les conduire dans la bonne voie ; ils ont encore les Esprits en mission sur la terre, Esprits supérieurs incarnés de temps en temps parmi eux pour éclairer la route par leurs travaux et faire avancer l’humanité. Bien que Dieu ait gravé sa loi dans la conscience, il a cru devoir la formuler d’une manière explicite ; il leur a d’abord envoyé Moïse; mais les lois de Moïse étaient appropriées aux hommes de son temps ; il ne leur a parlé que de la vie terrestre, de peines et de récompenses temporelles. Le Christ est venu ensuite compléter la loi de Moïse par un enseignement plus élevé : la pluralité des existences1, la vie spirituelle, les peines et les récompenses morales. Moïse les conduisait par la crainte, le Christ par l’amour et la charité.
- Le Spiritisme, mieux compris aujourd’hui ajoute, pour les incrédules, l’évidence à la théorie ; il prouve l’avenir par des faits patents ; il dit en termes clairs et sans équivoque ce que le Christ a dit en paraboles ; il explique les vérités méconnues ou faussement interprétées; il révèle l’existence du monde invisible ou des Esprits, et initie l’homme aux mystères de la vie future ; il vient combattre le matérialisme, qui est une révolte contre la puissance de Dieu ; il vient enfin établir parmi les hommes le règne de la charité et de la solidarité annoncé par le Christ. Moïse a labouré, le Christ a semé, le Spiritisme vient récolter.
- Le Spiritisme n’est point une lumière nouvelle, mais une lumière plus éclatante, parce qu’elle surgit de tous les points du globe par la voie de ceux qui ont vécu. En rendant évident ce qui était obscur, il met fin aux interprétations erronées.
- Les maux qui affligent les hommes sur la terre ont pour cause l’orgueil, l’égoïsme et toutes les mauvaises passions. Par le contact de leurs vices, les hommes se rendent réciproquement malheureux et se punissent les uns par les autres. Que la charité et l’humilité remplacent l’égoïsme et l’orgueil, alors ils ne chercheront plus à se nuire, ils respecteront les droits de chacun, et feront régner entre eux la concorde et la justice.
- Mais comment détruire l’égoïsme et l’orgueil qui semblent innés dans le cœur de l’homme ? L’égoïsme et l’orgueil sont dans le cœur de l’homme, parce que les hommes sont des esprits qui ont suivi dès le principe la route du mal, et qui ont été exilés sur la terre en punition de ces mêmes vices, c’est encore là leur péché originel dont beaucoup ne se sont pas dépouillés. Par le Spiritisme, Dieu vient faire un dernier appel à la pratique de la loi enseignée par le Christ : la loi d’amour et de charité.
- La terre étant arrivée au temps marqué pour devenir un séjour de bonheur et de paix, Dieu ne veut pas que les mauvais Esprits incarnés continuent d’y apporter le trouble au préjudice des bons ; c’est pourquoi ils devront disparaître. Ils iront expier leur endurcissement dans des mondes moins avancés où ils travailleront à nouveau à leur perfectionnement dans une série d’existences plus malheureuses et plus pénibles encore que sur la terre. Ils formeront dans ces mondes une nouvelle race plus éclairée et dont la tâche sera de faire progresser les êtres arriérés qui les habitent, à l’aide de leurs connaissances acquises. Ils n’en sortiront pour un monde meilleur que lorsqu’ils l’auront mérité, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’ils aient atteint la purification complète. Si la terre était pour eux un purgatoire, ces mondes seront leur enfer, mais un enfer d’où l’espérance n’est jamais bannie.
- Tandis que la génération proscrite va disparaître rapidement, une nouvelle génération s’élève dont les croyances seront fondées sur le Spiritisme chrétien. Nous assistons à la transition qui s’opère, prélude de la rénovation morale dont le Spiritisme marque l’avènement.
- Le but essentiel du Spiritisme est l’amélioration des hommes. Il n’y faut chercher que ce qui peut aider au progrès moral et intellectuel.
- Le vrai Spirite n’est pas celui qui croit aux manifestations, mais celui qui met à profit l’enseignement donné par les Esprits. Rien ne sert de croire, si la croyance ne fait pas faire un pas en avant dans la voie du progrès, et ne rend pas meilleur pour son prochain.
- L’égoïsme, l’orgueil, la vanité, l’ambition, la cupidité, la haine, l’envie, la jalousie, la médisance, sont pour l’âme des herbes vénéneuses dont il faut chaque jour arracher quelques brins et qui ont pour contrepoison : la charité et l’humilité.
- La croyance au Spiritisme n’est profitable qu’à celui dont on peut dire : Il vaut mieux aujourd’hui qu’hier.
- L’importance que l’homme attache aux biens temporels est en raison inverse de sa foi dans la vie spirituelle ; c’est le doute sur l’avenir qui le porte à chercher ses joies en ce monde en satisfaisant ses passions, fût-ce aux dépens de son prochain.
- Les afflictions sur la terre sont les remèdes de l’âme ; elles la sauvent pour l’avenir comme une opération chirurgicale douloureuse sauve la vie d’un malade et lui rend la santé. C’est pourquoi le Christ a dit : « Bienheureux les affligés, car ils seront consolés. »
- Dans vos afflictions regardez au-dessous de vous et non au-dessus ; songez à ceux qui souffrent encore plus que vous.
- Le désespoir est naturel chez celui qui croit que tout finit avec la vie du corps : c’est un non-sens chez celui qui a foi en l’avenir.
- L’homme est souvent l’artisan de son propre malheur ici-bas ; qu’il remonte à la source de ses infortunes, et il verra qu’elles sont pour la plupart le résultat de son imprévoyance, de son orgueil et de son avidité, et, par conséquent, de son infraction aux lois de Dieu.
- La prière est un acte d’adoration. Prier Dieu, c’est penser à lui ; c’est se rapprocher de lui ; c’est se mettre en communication avec lui.
- Celui qui prie avec ferveur et confiance est plus fort contre les tentations du mal, et Dieu lui envoie de bons Esprits pour l’assister. C’est un secours qui n’est jamais refusé quand il est demandé avec sincérité.
- L’essentiel n’est pas de beaucoup prier, mais de bien prier. Certaines personnes croient que tout le mérite est dans la longueur de la prière, tandis qu’elles ferment les yeux sur leurs propres défauts. La prière est pour elles une occupation, un emploi du temps mais non une étude d’elles-mêmes.
- Celui qui demande à Dieu le pardon de ses fautes ne l’obtient qu’en changeant de conduite. Les bonnes actions sont la meilleure des prières, car les actes valent mieux que les paroles.
- La prière est recommandée par tous les bons Esprits ; elle est, en outre, demandée par tous les Esprits imparfaits comme un moyen d’alléger leurs souffrances.
- La prière ne peut changer les décrets de la Providence ; mais, en voyant qu’on s’intéresse à eux, les Esprits souffrants se sentent moins délaissés ; ils sont moins malheureux; elle relève leur courage, exalte en eux le désir de s’élever par le repentir et la réparation, et peut les détourner de la pensée du mal. C’est en ce sens qu’elle peut non seulement alléger, mais abréger leurs souffrances.
- Priez chacun selon vos convictions et le mode que vous croyez le plus convenable, car la forme n’est rien, la pensée est tout ; la sincérité et la pureté d’intention, c’est l’essentiel ; une bonne pensée vaut mieux que de nombreuses paroles, qui ressemblent au bruit d’un moulin et où le coeur n’est pour rien.
- Dieu a fait des hommes forts et puissants pour être les soutiens des faibles ; le fort qui opprime le faible est maudit de Dieu ; il en reçoit souvent le châtiment en cette vie, sans préjuger de l’avenir.
- La fortune est un dépôt dont le possesseur n’est que l’usufruitier, puisqu’il ne l’emporte pas avec lui dans la tombe ; il rendra un compte sévère de l’emploi qu’il en aura fait.
- La fortune est une épreuve plus glissante que la misère parce qu’elle est une tentation vers l’abus et les excès, et qu’il est plus difficile d’être modéré que d’être résigné.
- L’ambitieux qui triomphe et le riche qui se repaît de jouissances matérielles sont plus à plaindre qu’à envier, car il faut voir le retour. Le Spiritisme, par les terribles exemples de ceux qui ont vécu et qui viennent révéler leur sort, montre la vérité de cette parole du Christ : « Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. »
- La charité est la loi suprême du Christ : « Aimez-vous les uns les autres comme des frères ; aimez votre prochain comme vous-même ; pardonnez à vos ennemis ; ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît » ; tout cela se résume dans le mot charité.
- La charité n’est pas seulement dans l’aumône, car il y a la charité en pensées, en paroles et en actions. Celui-là est charitable en pensées, qui est indulgent pour les fautes de son prochain ; charitable en paroles, qui ne dit rien qui puisse nuire à son prochain ; charitable en actions, qui assiste son prochain dans la mesure de ses forces. 57. Le pauvre qui partage son morceau de pain avec un plus pauvre que lui est plus charitable et a plus de mérite aux yeux de Dieu que celui qui donne de son superflu sans se priver de rien.
- Le pauvre qui partage son morceau de pain avec un plus pauvre que lui est plus charitable et a plus de mérite aux yeux de Dieu que celui qui donne de son superflu sans se priver de rien.
- Quiconque nourrit contre son prochain des sentiments d’animosité, de haine, de jalousie et de rancune, manque de charité ; il ment s’il se dit chrétien, et il offense Dieu.
- Hommes de toutes castes, de toutes religions, et de toutes couleurs, vous êtes tous frères, car Dieu vous appelle tous à lui ; tendez-vous donc la main, quelle que soit votre manière de l’adorer, et ne vous lancez pas l’anathème, car l’anathème est la violation de la loi de charité proclamée par le Christ.